La décontraction
   
Il faut garder cette respiration naturelle quelles que soient 
  les conditions qui risquent de nous en empêcher. On ne peut garder cette 
  respiration naturelle que si l’on est décontracté. Pour 
  être décontracté, il faut avoir les pieds sur terre, au 
  centre de gravité, assis, il faut prendre conscience de ses fesses et 
  de ses pieds. Il faut avoir une assise, vous avez une assise, vous avez votre 
  décontraction. On coince quand on est en équilibre bancal, il 
  est important d’avoir les fesses sur le siège et les pieds bien 
  accrochés sur le sol, là-haut il n’y a plus rien, c’est 
  l’artiste, en bas, c’est le manoeuvre, qui transpire. Il faut toujours 
  rejoindre son centre de gravité.
  Vous vous enfoncez, vous vous enfoncez complètement, parce que votre 
  sac d’air diminue de volume, vous êtes toujours sur l’air, 
  et non sur le son, le son ne se fait pas, c’est la vie, il faut vivre 
  et non faire : vous avez envie de chanter, ça chante.
Ça joue, je ne joue pas sur les mots, attention ! C’est la vérité.
Ça respire, ça joue, ça mange, ça boit ! Les choses 
  de la vie se font toutes seules !
  Mais quand on prend la trompette , on veut jouer de la trompette, et c’est 
  là que ça ne va plus, alors que ça joue tout seul. La pensée 
  engendre la volonté, la volonté détruit l’envie et 
  sans envie il n’y a pas d’équilibre, sans plaisir pas de 
  réussite. Ce n’est pas compliqué, c’est l’art 
  de rester soi-même, seulement il ne faut pas être dans la tête, 
  il faut avoir confiance en soi. Combien de garçons assurent le son !. 
  Quand on a un bout de ferraille sur les lèvres, ça ne devrait 
  pas être différent, seulement on sent l’embouchure, on veut 
  assurer le son qu’on nous demande, et alors là, c’est foutu. 
  Il faut être artiste, il faut avoir une décontraction expressive, 
  c’est à dire, comme le dit madame Hoppenot, le tonus dans la décontraction.
  On parle d’inspiration expressive.
  Quand on remplit une bouteille avec de l’eau, si on vide, c’est 
  de l’eau, si on y met autre chose, on videra autre chose, eh!bien si on 
  remplit les poumons avec de l’air bête, on obtient un son bête 
  qu’il faut colorer à la sortie. Pour vider de la musique, il faut 
  y avoir mis de la musique.
  Les anciens n’étaient pas des idiots, ils appelaient ça 
  une inspiration expressive. De nos jours, l’expression, rien à 
  faire, il faut se massacrer, alors pour ça il y a des exercices qui musclent 
  les lèvres, rien de tel pour être sur la gueule, mais on n’est 
  pas dans son corps, la musique n’existe pas, on la fait, on ne la vit 
  pas.
La leçon de trompette "vraie" :
 
  La respiration
  La langue
  Les lèvres
  La décontraction
  L'émission
  La racine
  Le plaisir
  Le son
  Finalement
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